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Pour faire sécher mes plumes flétries.

Le garçon obéit et alluma le feu ; la petite cane s’approcha, secoua ses plumes et les lissa avec son petit bec. Un peu ragaillardie, elle demanda :

– Que fait mon frère Régis ?

Le marmiton répondit :

Parmi les serpents, dans une fosse,

Sa prison semble plus qu’atroce.

Et la petite cane demanda :

Que fait la sorcière noire ?

Le garçon répondit :

Elle tremble de joie

Dans les bras du roi.

Et la petite cane soupira :

Mon Dieu, sois à mes côtés

Face à toute adversité !

et elle s’en alla par où elle était venue.

Le lendemain soir elle revint et elle reposa les mêmes questions et le troisième soir également. Le jeune marmiton eut pitié d’elle et décida d’aller voir le roi pour tout lui raconter. Le roi, voulant voir de ses propres yeux ce qui se passait, se rendit le soir à la cuisine et dès que la petite cane sortit la tête de l’évier, il brandit son épée et lui transperça la gorge.

Et tout à coup, la petite cane se transforma – et devant le roi apparut une fille d’une beauté indescriptible ressemblant comme deux gouttes d’eau à la belle du tableau de Régis. Le visage du roi s’illumina de joie et comme la jeune fille était toute mouillée, il fit immédiatement apporter une robe magnifique et ordonna qu’on l’en vêtit.

La Jeune fille lui raconta ensuite comment elle se fit abuser par sa belle-mère et sa belle-sœur et comment celles-ci l’avaient poussée à l’eau. Mais en premier lieu elle pria le roi de faire sortir son frère de la fosse aux serpents. Le roi exauça son vœu et se dirigea ensuite vers la chambre de la vieille sorcière. Il lui raconta l’histoire telle qu’elle s’était passée et à la fin lui demanda :

– Que mérite la femme qui a commis de telles abominations ?

La sorcière, dans son aveuglement, n’avait pas compris de qui il était question et répondit :

– Elle mérite d’être enfermée toute nue dans un fût garni de clous pointus et que l’on attache ce fût à un attelage et que cet attelage soit lancé à toute allure.

Et c’est ainsi qu’on les traita, elle et sa fille noire.

Le roi épousa sa belle mariée blanche et récompensa le fidèle Régis : il en fit l’homme le plus riche et le plus estimé de son royaume.

Chapitre 10 Les Miettes sur la table

Le coq, une fois, avait dit, à sa dame poule : « Hardi ! Viens picorer les miettes sur la table de la cuisine ; la patronne est partie en visite ! »

Mais la poule refusa – « Non, non, pas moi !, Tu sais bien qu’elle ne le veut pas et qu’elle nous battra ! »

Alors, le coq reprit – « Mais viens donc, elle n’en saura rien ; elle ne peut pas nous voir puisqu’elle n’est pas là ! »

La poule ne voulait rien savoir : « Non et non ! répéta-t-elle, c’est pas permis et j’y vais pas : on ne doit pas entrer ! »

Mais le coq ne la laissa pas tranquille tant qu’ils n’y furent pas allés, se perchant sur la table et picorant consciencieusement toutes les miettes de pain qui s’y trouvaient. Et alors justement rentra la femme, qui attrapa prestement une baguette et leur distribua non moins prestement une solide et impitoyable correction.

Et lorsqu’ils se retrouvèrent dehors enfin, la poule dit à son coq : « T’a, t’a, t’a, t’a, t’a vu ? » Sur quoi le coq commença par glousser de rire, puis il dit : « Et co, co, co, comment que je le savais ! » Et après ils s’en sont allés.

Chapitre 11 La Mort marraine

Il était une fois un homme pauvre qui avait douze enfants. Pour les nourrir, il lui fallait travailler jour et nuit. Quand le treizième vint au monde, ne sachant plus comment faire, il partit sur la grand-route dans l’intention de demander au premier venu d’en être le parrain. Le premier qu’il rencontra fut le Bon Dieu. Celui-ci savait déjà ce que l’homme avait sur le cœur et il lui dit :

– Brave homme, j’ai pitié de toi ; je tiendrai ton fils sur les fonts baptismaux, m’occuperai de lui et le rendrai heureux durant sa vie terrestre.

L’homme demanda :

– Qui es-tu ?

– Je suis le Bon Dieu.

– Dans ce cas, je ne te demande pas d’être parrain de mon enfant, dit l’homme. Tu donnes aux riches et tu laisses les pauvres mourir de faim. (L’homme disait cela parce qu’il ne savait pas comment Dieu partage richesse et pauvreté.)

Il prit donc congé du Seigneur et poursuivit sa route. Le Diable vint à sa rencontre et dit :

– Que cherches-tu ? Si tu me prends pour parrain de ton fils, je lui donnerai de l’or en abondance et tous les plaisirs de la terre par-dessus le marché.

L’homme demanda :

Are sens

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