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Tome I

Tome II



Tome I

Chapitre 1 L’Apprenti meunier et la petite chatte

Il était une fois un meunier qui avait ni femme ni enfant, mais qui avait à son service trois jeunes apprentis.

Cela faisait quelques années que les apprentis travaillaient auprès de lui et, un jour, il les fit venir et leur dit : « Je suis vieux et je veux maintenant prendre ma retraite au coin du feu. Allez ! Parcourrez le monde. Et celui qui me rapportera le meilleur des chevaux devra s’occuper de moi jusqu’à mes derniers jours, et à celui-là je donnerai mon moulin. »

Le troisième apprenti, Hans, était plus jeune que les autres ; et ces derniers, le tenant pour idiot, ne lui confiaient jamais le moulin. Lorsque que tous trois se furent retirés, les deux plus vieux dirent à Hans : « Tu peux bien rester ici, jamais de toute ta vie tu ne trouveras de cheval. » Mais Hans alla quand même avec eux. Alors que la nuit tombait, ils arrivèrent à une grotte et rampèrent à l’intérieur pour y dormir. Les deux plus vieux attendirent que Hans se fut endormi, puis ils se levèrent et partirent en secret. Ils laissèrent là le petit Hans et se dirent qu’ils avaient été rusés. Mais la suite n’allait pas se dérouler comme ils l’avaient prévue !

Quand le soleil se leva, Hans se réveilla et constata qu’il n’y voyait goutte. Il regarda partout autour de lui et s’exclama : « Mon Dieu ! Où suis-je ? » Puis, il rampa hors de la grotte, alla dans la forêt et se dit : « Maintenant, je suis tout seul et je me suis égaré. Comment vais-je donc faire pour trouver un cheval ? » Alors qu’il allait, comme ça, perdu dans ses pensés, il rencontra une petite chatte bigarrée. Celle-ci lui dit gentiment : « Hans, où vas-tu donc comme cela ? » « Hélas, tu ne peux pas m’aider », répondit Hans. « Je connais ton désir, dit la chatte, tu aimerais trouver un beau cheval. Viens avec moi et sois mon fidèle serviteur sept années durant. Ensuite, je te donnerai un magnifique cheval, un cheval comme tu en n’as jamais vu. » « C’est une chatte étonnante, pensa Hans, mais je vais tout de même la suivre pour voir si ce qu’elle dit est vrai. »

Ainsi, la chatte multicolore l’emmena dans son palais enchanté. Là, se trouvaient d’autres petits chats bruyants qui étaient ses serviteurs. Ils montaient et descendaient l’escalier agilement, étaient gais et joyeux. Le soir venu, lorsqu’ils s’assirent à la table, trois des chats durent faire de la musique : l’un joua de la contrebasse, l’autre du violon, le troisième, les joues toutes gonflées, souffla dans la trompette aussi fort qu’il le pouvait. Quand le repas fut terminé, la table fut poussée dans un coin, et la chatte bigarrée dit : « Maintenant viens, Hans, et danse avec moi ! » « Non, répondit Hans, avec une chatte, je ne danserai pas ; cela, je ne l’ai jamais fait. » « Alors, allez le coucher. », dit la chatte à ses serviteurs. L’un d’eux prit une chandelle et le conduisit à sa chambre. Là, un autre serviteur lui ôta ses souliers, un autre les bas, et finalement, un autre souffla la chandelle.

Le lendemain matin, les serviteurs revinrent et l’aidèrent à se lever. L’un d’eux lui enfila ses bas, un autre lui mit ses jarretières, un autre le chaussa, un autre le lava, tandis qu’un autre lui nettoyait le visage avec sa queue. « Hé bien ! On fait la belle vie, ici », se dit Hans réjoui de son nouveau travail. Mais il dut travailler et fendre du bois à longueur de journée pour la chatte. Pour cela, il reçut une hache d’argent, un coin d’argent, une scie d’argent et une cogné de cuivre.

Hans s’appliqua à son travail et demeura au palais enchanté. Il mangeait toujours de bon repas, mais jamais, à part la chatte bigarrée et ses serviteurs, il ne voyait quelqu’un. Un jour, la chatte lui dit : « Va ! Fauche mon champ et met le foin à sécher. » Aussi, lui donna-t-elle une faux d’argent et une pierre à aiguiser d’or, lui ordonnant de tout rapporter en état. Hans partit et fit ce qu’elle lui avait ordonné de faire.

Lorsque son travail fut terminé, il rapporta au palais la faux, la pierre à aiguiser et le foin. Et comme les sept années étaient maintenant écoulées, il demanda à la chatte s’il n’était pas le temps de lui donner sa récompense. « Non, répondit la chatte, tu dois encore accomplir un dernier travail pour moi : voici des matériaux d’argent, une égoïne, une équerre, et tout ce qui peut être utile ; tout cela, fait d’argent. Avec cela, tu dois maintenant me construire une petite maison ! »

Hans lui construisit une jolie petite maison et lorsque tout fut prêt, il dit à la chatte que, bien qu’il ait maintenant fait tout ce qu’on lui avait demandé, il n’avait toujours pas reçu de cheval. « Peut-être voudrais-tu voir mon cheval ? », rétorqua la chatte. « Oui », répondit Hans. Alors la chatte sortit de la maisonnette – là se trouvaient douze magnifiques chevaux, si polis et si blancs qu’on pouvait presque se mirer dedans. En les voyant, Hans sentit son cœur sautiller dans sa poitrine. La chatte lui offrit encore un repas et lui dit : « Maintenant, retourne chez toi. Mais je ne te donnerai pas le cheval tout de suite : dans trois jours, je viendrai et te l’apporterai. »

Alors la chatte lui montra le chemin du retour et Hans se mit en route. Depuis sept ans, Hans n’avait jamais reçu de nouveaux vêtements ; il dut donc retourner chez lui vêtu de ses mêmes vieilles guenilles, devenues beaucoup trop petites avec le temps. Lorsqu’il arriva au moulin, les deux autres apprentis étaient déjà de retour. Chacun d’eux avait rapporté un cheval, mais l’un était aveugle, l’autre paralysé. Ils demandèrent à Hans : « Alors Hans, où donc as-tu mis ton cheval ? » « Dans trois jours il sera ici », répondit Hans. Les deux autres apprentis s’esclaffèrent et le traitèrent d’idiot.

Hans entra et alla dans la salle à manger. Mais le meunier lui dit qu’il ne pouvait pas s’asseoir à la table, qu’il était trop déguenillé et qu’ils auraient honte de sa présence. Il lui donna un peu de nourriture et l’envoya manger dehors. Lorsque le soir fut venu et qu’il fut temps d’aller se coucher, les deux autres apprentis ne voulurent pas lui donner un lit. Hans dut se faufiler dans la basse-cour et dormir sur la paille.

Quand il se leva le troisième jour, un carrosse arriva, tiré par un attelage de six chevaux. Un domestique en apportait un septième, celui-ci était pour Hans. À ce moment, une princesse, qui n’était nul autre que la petite chatte bigarrée que Hans avait servie sept années durant, descendit du carrosse. Elle entra dans le moulin, et demanda au meunier où se trouvait Hans. « Hé bien ! dit le meunier, nous ne pouvons pas lui permettre de rester à l’intérieur. Il est si déguenillé qu’il a dû s’installer dans le basse-cour ! » Alors, la princesse demanda à ce qu’on aille le chercher immédiatement.

On alla donc le chercher, et Hans se présenta devant elle vêtu de ses vieilles guenilles. Là, le domestique sortit de magnifiques vêtements ; Hans dut se laver et s’habiller. Lorsqu’il eut terminé, il ne pouvait y avoir plus beau prince que lui. Là-dessus, la princesse exigea qu’on lui fasse voir les chevaux que les autres apprentis avaient rapportés. Mais l’un était aveugle, et l’autre paralysé. Elle fit apporter le septième cheval par l’un de ses valets, et lorsqu’il le vit, le meunier s’écria : « Mille tonnerres ! Jamais je n’ai vu un tel cheval ! » « Il est pour Hans », dit la princesse. « Si c’est son cheval, alors c’est à lui que je donnerai mon moulin », dit le meunier. Mais la princesse lui répondit qu’il pouvait garder son moulin.

Elle prit son cher Hans par la main, le fit monter avec elle dans son carrosse et, ensemble, ils s’éloignèrent. Ils se dirigèrent d’abord vers la maisonnette que Hans avait construite avec les outils d’argent. Mais la maisonnette s’était transformée en un immense château, couvert, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, d’or et d’argent. Puis, ils célébrèrent un grand mariage et vécurent riches et heureux pour le reste de leur vie.

Chapitre 2 La Belle Catrinelle et Pif – Paf le Lutin

– Bien le bonjour, père Latisane Desureau ! – Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin. – Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre fille ? – Oui, bien sûr, cela se peut si la mère Traitlavàche, son frère Hautorgueil, sa sœur Fromagemou et la belle Catrinelle sont d’accord, cela se peut vraiment. La mère Traitlavache, où est-elle à cette heure ?

– A l’étable, elle trait peur nous faire le beurre.

– Bien le bonjour, la mère Traitlavache ! – Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin. – Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre fille ? – Oui, cela peut se faire si le père Latisane Desureau et le frère Hautorgueil et la sœur Fromagemou et Catrinelle elle-même sont d’accord. Mais le frère Hautorgueil, où est-il à présent ?

– C’est au bûcher qu’il est, et notre bois, qu’il fend.

– Bien le bonjour, frère Hautorgueil ! – Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin. – Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre sœur ? – Oui, bien sûr, si le père Latisane Desureau, la mère Traitlavache et la belle Catrinelle sont d’accord, la chose pourrait se faire. Mais où se trouve donc la sœur Fromagemou ?

– Dans le jardin qu’elle est, à nous couper des choux. Bien le bonjour, sœur Fromagemou ! – Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin. – Si je vous le demande, est-ce que je pourrais épouser votre sœur ? – Oui, bien sûr, c’est tout à fait possible si le père Latisane Desureau, la mère Traitlavache, le frère Hautorgueil et la belle Catrinelle elle-même sont d’accord. Mais où puis-je trouver la belle Catrinelle ?

– Dans la chambre, à compter ses sous dans l’escarcelle.

– Bien le bonjour, Catrinelle ! – Salut et grand merci, Pif Paf Lelutin. – Si je te le demande, veux-tu être ma chérie ? – Mais bien sûr, si le père Latisane Desureau, la mère Traitlavache, le frère Hautorgueil et la sœur Fromagemou sont d’accord, cela pourrait bien arriver.

– Belle Catrinelle, combien as-tu pour faire la dot ?

– Quatorze sous de capital, trois francs cinquante de dettes, une demi-livre de poires sèches, une main de prunes, une poignée de carottes. Et si je ne suis pas trop sotte, Cela fait une belle dot !

– Mais toi, cher Lelutin, quel métier est le tien Serais-tu artisan tailleur ?

– Quelque chose de meilleur ! – Serais-tu cordonnier ?

– J’ai un meilleur métier ! – Serais-tu forgeron ?

– Mais c’est bien mieux, voyons ! – Serais-tu donc meunier ?

– C’est beaucoup mieux, ce que je fais !

– Peut-être alors que tu fais des balais ?

– Exactement, voilà ce que je fais. Un aussi beau métier, est-ce que tu en connais ?

Chapitre 3 La Betterave

Il était une fois deux frères qui faisaient tous deux le métier de soldats, mais l’un demeurait pauvre tandis que l’autre était riche. Alors le pauvre voulut sortir de sa misère et quitta l’uniforme pour se faire paysan ; il défricha et laboura son bout de terre et y sema des betteraves. Le grain germa, poussa, et il y eut une betterave qui devint forte et grande, continuant sans cesse à grossir sans vouloir jamais s’arrêter, et encore, et encore, de sorte qu’on pouvait bien la nommer la reine des betteraves, car jamais on n’en avait vu de pareille et jamais on n’en verra plus. Elle était si grosse, à la fin, qu’elle emplissait à elle seule un gros tombereau, auquel il fallut atteler deux bœufs ; et le paysan ne savait trop qu’en faire, se demandant si c’était un bonheur ou un malheur que ce géant d’entre les betteraves. « Si je la vends, se disait-il, elle ne va guère me rapporter ; et si je la consomme moi-même, les betteraves ordinaires me feront autant d’usage. Le mieux serait encore d’en faire présent d’honneur au roi. » Aussitôt dit, aussitôt fait : piquant ses bœufs, il mena son tombereau jusque dans la cour royale, et il offrit sa betterave en présent au roi.

– L’étrange chose ! s’exclama le roi. J’ai déjà vu pourtant bon nombre de merveilles, mais un tel monstre, jamais ! Quelle sorte de graine as-tu, pour qu’elle ait donné ce géant ? Ou bien est-ce à toi seul que cela est dû, parce que tu as la main heureuse ?

– Oh non ! protesta le paysan, ce n’est pas que j’aie la main heureuse, ni la chance avec moi : je ne suis qu’un pauvre soldat que la misère et la faim ont forcé à accrocher l’uniforme à un clou pour se mettre à travailler la terre. J’ai bien un frère qui est soldat aussi, mais il est riche, lui, et Votre Majesté doit sûrement le connaître. Mais moi, parce que j’étais si pauvre, personne ne me connaissait. Le roi eut compassion et lui dit :

– Oublie à présent ta pauvreté, mon ami : avec ce que je vais te donner, tu seras au moins aussi riche que ton frère. Et en effet, il lui donne d’abord de l’or en quantité, et puis des champs, des prés, des bois, et des troupeaux, qui firent de lui un riche entre les riches, à côté duquel la richesse de son frère n’était rien. En apprenant ce qu’il avait obtenu d’une seule betterave, le frère se prit à l’envier et se mit à réfléchir en long et en large au bon moyen d’en faire autant : une pareille chance, n’est-ce pas, il n’y avait aucune raison qu’il ne la connût pas ! Mais comme il tenait à se montrer plus adroit, ce fut de l’or et ce furent des chevaux qu’il offrit en présent au roi. Le roi, en recevant ce cadeau, lui dit qu’il ne voyait rien de mieux à lui donner en échange, rien de plus rare et de plus extraordinaire que la betterave géante, si bien qu’il fallut que le riche chargeât sur un gros tombereau la betterave de son frère et la rapportât dans sa maison. Il en rageait, à vrai dire, et son dépit, sa fureur se calmèrent si peu, quand il se retrouva chez lui, qu’il en vint aux mauvaises pensées et résolut de tuer ce frère abhorré. Il s’aboucha avec des bandits meurtriers qui se chargèrent de lui dresser un guet-apens pour lui ôter la vie, puis il alla trouver son frère et lui dit : « Mon cher frère, je connais un trésor caché. Viens avec moi, que nous allions le prendre ! » Sans méfiance, le frère le suivit ; mais quand ils furent en rase campagne, les bandits lui tombèrent dessus, le ligotèrent et le tirèrent au pied d’un arbre, auquel ils voulaient le pendre. A cet instant, la mâle peur les saisit en entendant résonner le pas d’un cheval qui approchait, et le chant à tue-tête du cavalier. Vite, vite, ils jetèrent, cul par-dessus tête, leur prisonnier dans un sac qu’ils nouèrent, le hissèrent jusqu’aux hautes branches de l’arbre et prirent la fuite à toutes jambes. Celui qui arrivait si gaiement sur la route n’était autre qu’un écolier errant, joyeux drille qui chantait en chemin pour se tenir compagnie. Là-haut, dans son sac, le prisonnier s’était employé à faire un trou pour y voir, et quand il vit qui passait au-dessous de lui, il lui cria son salut : « A la bonne heure, et Dieu te garde ! » L’étudiant regarda de droite et de gauche, ne sachant pas d’où venait cette voix. « Qui m’appelle ? » finit-il par demander ; et l’autre, au plus haut de l’arbre, lui répondit par un vrai discours.

– Lève un peu tes regards ! cria-t-il. Je suis ici en haut, installé dans le sac de la sagesse. J’y ai appris quantité de grandes choses en peu de temps. Les universités, avec tout ce qu’on peut y apprendre, ne sont que du vent à côté ! Dans un petit moment, j’en aurai fini et je descendrai, sage entre tous les sages, et savant plus que tous les savants du monde. Je connais les étoiles et les signes du ciel, le souffle de tous les vents, les sables dans la mer, la guérison des maladies, les vertus des plantes, le langage des oiseaux et les secrets des pierres. Si tu y entrais une seule fois, tu sentirais et tu éprouverais la magnificence qui se répand hors du sac de la sagesse !

– Bénie soit l’heure qui m’a fait te rencontrer ! s’exclama l’étudiant, tout émerveillé de ce qu’il venait d’entendre. Est-ce que je ne pourrais pas, moi aussi, tâter un peu du sac de la sagesse ? Rien qu’un tout petit peu… Là-haut, l’homme du sac feignit de ne pas y consentir bien volontiers, montra de l’hésitation et finit par dire :

– Pour un petit moment, oui, mais contre récompense et gracieux remerciements. Et puis, il te faudra attendre encore une heure.- il me reste quelques petites choses à recevoir pour compléter mon enseignement. Impatient, l’étudiant attendit sans rien dire un court moment, puis, n’y tenant plus, il supplia l’autre de le laisser se mettre dans le sac : sa soif de sagesse le torturait tellement ! Là-haut, l’homme du sac fit mine de se laisser toucher et convaincre.

– C’est entendu, dit-il, mais pour que je puisse sortir du temple de la connaissance, il faut que tu fasses descendre le sac au bout de sa corde, et alors tu pourras y entrer à ton tour ! L’étudiant le fit descendre, dénoua le lien du sac et libéra le prisonnier.

– A moi, maintenant ! cria-t-il aussitôt, tout enthousiaste. Vite, hisse-moi là-haut ! Déjà il était prêt à se fourrer dans le sac, mais l’autre l’arrêta : « Halte ! Pas comme cela ! » Et il l’attrapa par la tête et le fourra tête en bas dans le sac, noua la corde sur ses pieds et hissa, ainsi empaqueté, le digne disciple de la sagesse, jusqu’au sommet de l’arbre où il resta à se balancer, la tête en bas.

– Comment te sens-tu, mon cher confrère ? lui cria-t-il d’en bas. Commences-tu à sentir déjà l’infusion de la sagesse en toi ? Pour mieux apprendre, tiens-toi tranquille et ne parle pas, surtout pas, jusqu’à ce que tu sois devenu pleinement sage ! Et sur ces bonnes paroles, il monta le cheval de l’étudiant et s’en alla, mais non sans avoir averti quelqu’un au passage, pour qu’il vienne une heure plus tard le descendre de là.

Chapitre 4 Blanche Neige

C’était l’hiver.

Une reine cousait, assise auprès d’une fenêtre dont le cadre était en bois d’ébène, tandis que la neige tombait à gros flocons.

Are sens