Seule Hélène Lagonel e échappait à la loi de l’erreur.
Attardée dans l’enfance.
Je suis longtemps sans avoir de robes à moi. Mes robes sont des sortes de sacs, el es sont faites dans d’anciennes robes de ma mère qui sont el es-mêmes des sortes de sacs. Mises à part cel es que ma mère me fait faire par Dô. C’est la gouvernante qui ne quittera jamais ma mère même lorsqu’el e rentrera en France, même lorsque mon frère aîné essaiera de la violer dans la maison de fonction de Sadec, même lorsqu’el e ne sera plus payée. Dô a été élevée chez les sœurs, el e brode et el e fait des plis, el e coud à la main comme on ne coud plus depuis des siècles, avec des aiguil es fines comme des cheveux. Comme el e brode, ma mère lui fait broder des draps. Comme el e fait des plis, ma mère me fait faire des robes à plis, des robes à volants, je les porte comme des sacs, el es sont démodées, toujours enfantines, deux séries de plis sur le devant et col claudine, ou lés sur la jupe, ou volants bordés de biais pour faire « couture ». Je porte ces robes comme des sacs avec des ceintures qui les déforment, alors el es deviennent éternel es.
Quinze ans et demi. Le corps est mince, presque chétif, des seins d’enfant encore, fardée en rose pâle et en rouge.
Et puis cette tenue qui pourrait faire qu’on en rie et dont personne ne rit. Je vois bien que tout est là. Tout est là et rien n’est encore joué, je le vois dans les yeux, tout est déjà dans les yeux. Je veux écrire. Déjà je l’ai dit à ma mère : ce que je veux c’est ça, écrire. Pas de réponse la première fois. Et puis el e demande : écrire quoi ? Je dis des livres, des romans. El e dit durement après l’agrégation de
mathématiques tu écriras si tu veux, ça ne me regardera plus. El e est contre, ce n’est pas méritant, ce n’est pas du travail, c’est une blague – el e me dira plus tard une idée d’enfant.
La petite au chapeau de feutre est dans la lumière limoneuse du fleuve, seule sur le pont du bac, accoudée au bastingage. Le chapeau d’homme colore de rose toute la scène. C’est la seule couleur. Dans le soleil brumeux du fleuve, le soleil de la chaleur, les rives se sont effacées, le fleuve paraît rejoindre l’horizon. Le fleuve coule sourdement, il ne fait aucun bruit, le sang dans le corps.
Pas de vent au– dehors de l’eau. Le moteur du bac, le seul bruit de la scène, celui d’un vieux moteur déglingué aux biel es coulées. De temps en temps, par rafales légères, des bruits de voix. Et puis les aboiements des chiens, ils viennent de partout, de derrière la brume, de tous les vil ages. La petite connaît le passeur depuis qu’el e est enfant. Le passeur lui sourit et il lui demande des nouvel es de Madame la Directrice. Il dit qu’il la voit passer souvent de nuit, qu’el e va souvent à la concession du Cambodge.
La mère va bien, dit la petite. Autour du bac, le fleuve, il est à ras bord, ses eaux en marche traversent les eaux stagnantes des rizières, el es ne se mélangent pas. Il a ramassé tout ce qu’il a rencontré depuis le Tonlésap, la forêt cambodgienne. Il emmène tout ce qui vient, des pail otes, des forêts, des incendies éteints, des oiseaux morts, des chiens morts, des tigres, des buffles, noyés, des hommes noyés, des leurres, des îles de jacinthes d’eau
agglutinées, tout va vers le Pacifique, rien n’a le temps de couler, tout est emporté par la tempête profonde et vertigineuse du courant intérieur, tout reste en suspens à la surface de la force du fleuve.
Je lui ai répondu que ce que je voulais avant toute autre chose c’était écrire, rien d’autre que ça, rien. Jalouse el e est. Pas de réponse, un regard bref aussitôt détourné, le petit haussement d’épaules, inoubliable. Je serai la première à partir. Il faudra attendre encore quelques années pour qu’el e me perde, pour qu’el e perde cel e-ci, cette enfant-ci. Pour les fils il n’y avait pas de crainte à avoir. Mais cel e-ci, un jour, el e le savait, el e partirait, el e arriverait à sortir. Première en français. Le proviseur lui dit votre fil e, madame, est première en français. Ma mère ne dit rien, rien, pas contente parce que c’est pas ses fils qui sont les premiers en français, la saleté, ma mère, mon amour, el e demande et en mathématiques ? On dit ce n’est pas encore ça, mais ça viendra. Ma mère demande ça viendra quand ? On répond quand el e le voudra, madame.
Ma mère mon amour son incroyable dégaine avec ses bas de coton reprisés par Dô, sous les tropiques el e croit encore qu’il faut mettre des bas pour être la dame directrice de l’école, ses robes lamentables, difformes, reprisées par Dô, el e vient encore tout droit de sa ferme picarde peuplée de cousines, el e use tout jusqu’au bout, croit qu’il faut, qu’il faut mériter, ses souliers, ses souliers sont éculés, el e marche de travers, avec un mal de chien,
ses cheveux sont tirés et serrés dans un chignon de Chinoise, el e nous fait honte, el e me fait honte dans la rue devant le lycée, quand el e arrive dans sa B.12 devant le lycée tout le monde regarde, el e, el e s’aperçoit de rien, jamais, el e est à enfermer, à battre, à tuer. El e me regarde, el e dit peut-être que toi tu vas t’en tirer. De jour et de nuit, l’idée fixe. Ce n’est pas qu’il faut arriver à quelque chose, c’est qu’il faut sortir de là où l’on est.
Quand ma mère retrouve l’air, qu’el e sort du désespoir, el e découvre le chapeau d’homme et les lamés or. El e me demande ce que c’est. Je dis que c’est rien. El e me regarde, ça lui plaît, el e sourit. C’est pas mal el e dit, ça ne te va pas mal, ça change. El e ne demande pas si c’est el e qui les a achetés, el e sait que c’est el e. El e sait qu’el e en est capable, que certaines fois, ces fois-là que je disais, on lui soutire tout ce qu’on veut, qu’el e ne peut rien contre nous. Je lui dis : c’est pas cher du tout, ne t’en fais pas. El e demande où c’était. Je dis que c’était rue Catinat, des soldes soldés. El e me regarde avec sympathie. El e doit trouver que c’est un signe réconfortant cette imagination de la petite, d’inventer de s’habil er de cette façon. Non seulement el e admet cette pitrerie, cette inconvenance, el e rangée comme une veuve, vêtue de grisail e comme une défroquée, mais cette inconvenance lui plaît.
Le lien avec la misère est là aussi dans le chapeau d’homme car il faudra bien que l’argent arrive dans la maison, d’une façon ou d’une autre il le faudra. Autour d’el e c’est les déserts, les fils c’est les déserts, ils feront
rien, les terres salées aussi, l’argent restera perdu, c’est bien fini. Reste cette petite-là qui grandit et qui, el e, saura peut-être un jour comment on fait venir l’argent dans cette maison. C’est pour cette raison, el e ne le sait pas, que la mère permet à son enfant de sortir dans cette tenue d’enfant prostituée. Et c’est pour cela aussi que l’enfant sait bien y faire déjà, pour détourner l’attention qu’on lui porte à el e vers cel e que, el e, el e porte à l’argent. Ça fait sourire la mère.
La mère ne l’empêchera pas de le faire quand el e cherchera de l’argent. L’enfant dira je lui ai demandé cinq cents piastres pour le retour en France. La mère dira que c’est bien, que c’est ce qu’il faut pour s’instal er à Paris, el e dira ça ira avec cinq cents piastres. L’enfant sait que ce qu’el e fait, el e, c’est ce que la mère aurait choisi que fasse son enfant, si el e avait osé, si el e en avait la force, si le mal que faisait la pensée n’était pas là chaque jour, exténuant.
Dans les histoires de mes livres qui se rapportent à mon enfance, je ne sais plus tout à coup ce que j’ai évité de dire, ce que j’ai dit, je crois avoir dit l’amour que l’on portait à notre mère mais je ne sais pas si j’ai dit la haine qu’on lui portait aussi et l’amour qu’on se portait les uns aux autres, et la haine aussi, terrible, dans cette histoire commune de ruine et de mort qui était cel e de cette famil e dans tous les cas, dans celui de l’amour comme dans celui de la haine et qui échappe encore à tout mon entendement, qui m’est encore inaccessible, cachée au plus profond de ma chair,
aveugle comme un nouveau-né du premier jour. El e est le lieu au seuil de quoi le silence commence. Ce qui s’y passe c’est justement le silence, ce lent travail pour toute ma vie. Te suis encore là, devant ces enfants possédés, à la même distance du mystère. Je n’ai jamais écrit, croyant le faire, je n’ai jamais aimé, croyant aimer, je n’ai jamais rien fait qu’attendre devant la porte fermée.
Quand je suis sur le bac du Mékong, ce jour de la limousine noire, la concession du barrage n’a pas encore été abandonnée par ma mère. De temps en temps on fait encore la route, comme avant, la nuit, on y va encore tous les trois, on va y passer quelques jours. On reste là sur la vérandah du bungalow, face à la montagne du Siam. Et puis on repart. El e n’a rien à y faire mais el e y revient. Mon petit frère et moi on est près d’el e sur la vérandah face à la forêt. On est trop grands maintenant, on ne se baigne plus dans le rac, on ne va plus chasser la panthère noire dans les marécages des embouchures, on ne va plus ni dans la forêt ni dans les vil ages des poivrières. Tout a grandi autour de nous. Il n’y a plus d’enfants ni sur les buffles ni ail eurs. On est atteints d’étrangeté nous aussi et la même lenteur que cel e qui a gagné ma mère nous a gagnés nous aussi. On a appris rien, à regarder la forêt, à attendre, à pleurer. Les terres du bas sont définitivement perdues, les domestiques cultivent les parcel es du haut, on leur laisse le paddy, ils restent là sans salaire, ils profitent des bonnes pail otes que ma mère a fait construire. Ils nous aiment comme si nous étions des membres de leur famil e, ils font
comme s’ils gardaient le bungalow et ils le gardent. Rien ne manque à la pauvre vaissel e. La toiture pourrie par les pluies continue à disparaître. Mais les meubles sont nettoyés. Et la forme du bungalow est là pure comme un dessin, visible de la route. Les portes sont ouvertes chaque jour pour que le vent passe et sèche le bois. Et fermées le soir aux chiens errants, aux contrebandiers de la montagne.
Ce n’est donc pas à la cantine de Réam, vous voyez, comme je l’avais écrit, que je rencontre l’homme riche à la limousine noire, c’est après l’abandon de la concession, deux ou trois ans après, sur le bac, ce jour que je raconte, dans cette lumière de brume et de chaleur.
C’est un an et demi après cette rencontre que ma mère rentre en France avec nous. El e vendra tous ses meubles.
Et puis el e ira une dernière fois au barrage. El e s’assiéra sur la véranda face au couchant, on regardera une fois encore vers le Siam, une dernière fois, jamais ensuite, même lorsqu’el e quittera de nouveau la France, quand el e changera encore d’avis et qu’el e reviendra encore une fois en Indochine pour prendre sa retraite à Saigon, jamais plus el e n’ira devant cette montagne, devant ce ciel jaune et vert au-dessus de cette forêt.
Oui, que je dise, tard déjà dans sa vie, el e a recommencé. El e a fait une école de langue française, la Nouvel e Ecole française, qui lui permettra de payer une partie de mes études et d’entretenir son fils aîné pendant tout le temps qu’el e a vécu.
Le petit frère est mort en trois jours d’une broncho-pneumonie, le cœur n’a pas tenu. C’est à ce moment-là que j’ai quitté ma mère. C’était pendant l’occupation japonaise. Tout s’est terminé ce jour– là. Je ne lui ai plus jamais posé de questions sur notre enfance, sur el e. El e est morte pour moi de la mort de mon petit frère. De même que mon frère aîné. Je n’ai pas surmonté l’horreur qu’ils m’ont inspirée tout à coup. Ils ne m’importent plus. Je ne sais plus rien d’eux après ce jour. Je ne sais pas encore comment el e a réussi à payer ses dettes aux chettys. Un jour ils ne sont plus venus. Je les vois. Ils sont assis dans le petit salon de Sadec, habil és de pagnes blancs, ils restent là sans un mot, des mois, des années. On entend ma mère qui pleure et qui les insulte, el e est dans sa chambre, el e ne veut pas en sortir, el e crie qu’on la laisse, ils sont sourds, calmes, souriants, ils restent. Et puis un jour il n’y en a plus. Ils sont morts maintenant, la mère et les deux frères. Pour les souvenirs aussi c’est trop tard. Maintenant je ne les aime plus. Je ne sais plus si je les ai aimés. Je les ai quittés. Je n’ai plus dans ma tête le parfum de sa peau ni dans mes yeux la couleur de ses yeux. Je ne me souviens plus de la voix, sauf parfois de cel e de la douceur avec la fatigue du soir. Le rire, je ne l’entends plus, ni le rire, ni les cris. C’est fini, je ne me souviens plus. C’est pourquoi j’en écris si facile d’el e maintenant, si long, si étiré, el e est devenue écriture courante.
El e a dû rester à Saigon de 1932 à 1949, cette femme.
C’est en décembre 1942 que mon petit frère meurt. El e ne
peut plus bouger de nul e part. El e est encore restée là-bas, près de la tombe el e dit. Et puis el e a fini par rentrer en France. Mon fils avait deux ans quand nous nous sommes revues. C’était trop tard pour se retrouver. Dès le premier regard on l’a compris. Il n’y avait plus rien à retrouver. Sauf avec le fils aîné c’était fini pour tout le reste.
El e est al ée vivre et mourir dans le Loir-et-Cher dans le faux château Louis XIV El e habitait avec Dô. El e avait encore peur la nuit. El e avait acheté un fusil. Dô faisait le guet dans les chambres mansardées du dernier étage du château. El e avait acheté aussi une propriété à son fils aîné près d’Amboise. Il y avait des bois. Il a fait couper les bois. Il est al é jouer l’argent dans un club de baccara à Paris. Les bois ont été perdus en une nuit. Là où le souvenir ploie tout à coup, où mon frère peut-être me fait venir des larmes, c’est après la perte de l’argent de ces bois. Ce que je sais c’est qu’on le retrouve couché dans son automobile, à Montparnasse, devant la Coupole, qu’il veut mourir. Après, je ne sais plus. Ce qu’el e avait fait, el e, de son château est proprement inimaginable, cela toujours pour le fils aîné qui ne sait pas, lui, l’enfant de cinquante ans, gagner de l’argent. El e achète des couveuses électriques, el e les instal e dans le grand salon du bas. El e a six cents poussins d’un coup, quarante mètres carrés de poussins. El e s’était trompée dans le maniement des infrarouges, aucun poussin ne réussit à s’alimenter. Les six cents poussins ont le bec qui ne coïncide pas, qui ne ferme pas, ils crèvent tous de faim, el e ne recommencera plus.
Je suis venue au château pendant l’éclosion des poussins,
c’était la fête. Ensuite, la puanteur des poussins morts et cel e de leur nourriture est tel e que je ne peux plus manger dans le château de ma mère sans vomir.
El e est morte entre Dô et celui qu’el e appel e son enfant dans sa grande chambre du premier étage, cel e où el e mettait des moutons à dormir, quatre à six moutons autour de son lit aux périodes de gel, pendant plusieurs hivers, les derniers.
C’est là, dans la dernière maison, cel e de la Loire, quand el e en aura terminé avec son va-et-vient incessant, à la fin des choses de cette famil e, c’est là que je vois clairement la folie pour la première fois. Je vois que ma mère est clairement fol e. Je vois que Dô et mon frère ont toujours eu accès à cette folie. Que moi, non, je ne l’avais jamais encore vue. Que je n’avais jamais vu ma mère dans le cas d’être fol e. El e l’était. De naissance. Dans le sang.
El e n’était pas malade de sa folie, el e la vivait comme la santé. Entre Dô et le fils aîné. Personne d’autre qu’eux n’en avait l’entendement. El e avait toujours eu beaucoup d’amis, el e gardait les mêmes pendant de longues années et el e s’en était toujours fait de nouveaux, souvent très jeunes, chez les arrivants des postes de brousse, ou plus tard chez les gens de la Touraine parmi lesquels il y avait des retraités des colonies françaises. El e retenait les gens auprès d’el e, et cela à tout âge, à cause de son intel igence, disaient-ils, si vive, de sa gaîté, de ce naturel incomparable qui jamais ne lassait.
Je ne sais pas qui avait pris la photo du désespoir. Cel e
de la cour de la maison de Hanoi. Peut– être mon père une dernière fois. Dans quelques mois il sera rapatrié en France pour raison de santé. Avant, il changera de poste, il sera nommé à Pnom– Penh. Il y restera quelques semaines. Il mourra dans moins d’un an. Ma mère aura refusé de le suivre en France, el e sera restée là où el e était, arrêtée là. À Pnom-Penh. Dans cette résidence admirable qui donne sur le Mékong, l’ancien palais du roi du Cambodge, au milieu de ce parc effrayant, des hectares, où ma mère a peur. La nuit el e nous fait peur.
Nous dormons tous les quatre dans un même lit. El e dit qu’el e a peur de la nuit. C’est dans cette résidence que ma mère apprendra la mort de mon père. El e l’apprendra avant l’arrivée du télégramme, dès la veil e, à un signe qu’el e était seule à avoir vu et à savoir entendre, à cet oiseau qui en pleine nuit avait appelé, affolé, perdu dans le bureau de la face nord du palais, celui de mon père. C’est aussi là, à quelques jours de la mort de son mari, en pleine nuit aussi, que ma mère s’est trouvée face à l’image de son père, de son père à el e. El e al ume. Il est là. Il se tient près de la table, debout, dans le grand salon octogonal du palais. Il la regarde. Je me souviens d’un hurlement, d’un appel. El e nous a réveil és, el e nous a raconté l’histoire, comment il était habitué, dans son costume du dimanche, gris, comment il se tenait, et son regard, droit sur el e. El e dit je l’ai appelé comme quand j’étais petite. El e dit je n’ai pas eu peur. El e a couru vers l’image disparue. Les deux étaient morts aux dates et aux heures des oiseaux, des images. De là sans doute l’admiration que nous avions
pour le savoir de notre mère, en toutes choses, y compris cel es de la mort.
L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fil e au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers el e lentement. C’est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la sur– monter, c’est pourquoi il tremble. El e lui dit qu’el e ne fume pas, non merci. El e ne dit rien d’autre, el e ne lui dit pas laissez-moi tranquil e. Alors il a moins peur.