"Unleash your creativity and unlock your potential with MsgBrains.Com - the innovative platform for nurturing your intellect." » » Jules Vernes - L'Ile Mystérieuse - MsgBrains.Com

Add to favorite Jules Vernes - L'Ile Mystérieuse - MsgBrains.Com

Select the language in which you want the text you are reading to be translated, then select the words you don't know with the cursor to get the translation above the selected word!




Go to page:
Text Size:

3 marteaux.

3 vrilles.

2 tarières.

10 sacs de clous et de vis.

3 scies de diverses grandeurs.

Outils : 2 boîtes d’aiguilles.

Armes : 2 fusils à pierre.

2 fusils à capsule.

2 carabines à inflammation centrale.

5 coutelas.

4 sabres d’abordage.

2 barils de poudre pouvant contenir chacun vingt-cinq livres.

12 boîtes d’amorces fulminantes.

Instruments : 1 sextant 1 jumelle.

Instruments : 1 longue-vue.

1 boîte de compas.

1 boussole de poche.

1 thermomètre de fahrenheit 1 baromètre anéroïde.

1 boîte renfermant tout un appareil photographique, objectif, plaques, produits chimiques, etc.

Vêtements : 2 douzaines de chemises d’un tissu particulier qui ressemblait à de la laine, mais dont l’origine était évidemment végétale.

3 douzaines de bas de même tissu.

Ustensiles : 1 coquemar en fer.

6 casseroles de cuivre étamé.

3 plats de fer.

10 couverts d’aluminium.

2 bouilloires.

1 petit fourneau portatif.

6 couteaux de table.

Livres : 1 bible contenant l’ancien et le nouveau testament.

1 atlas.

1 dictionnaire des divers idiomes polynésiens.

1 dictionnaire des sciences naturelles, en six volumes.

3 rames de papier blanc.

2 registres à pages blanches.

« Il faut avouer, dit le reporter, après que l’inventaire eut été achevé, que le propriétaire de cette caisse était un homme pratique ! Outils, armes, instruments, habits, ustensiles, livres, rien n’y manque ! On dirait vraiment qu’il s’attendait à faire naufrage et qu’il s’y était préparé d’avance !

– Rien n’y manque, en effet, murmura Cyrus Smith d’un air pensif.

– Et à coup sûr, ajouta Harbert, le bâtiment qui portait cette caisse et son propriétaire n’était pas un pirate malais !

– À moins, dit Pencroff, que ce propriétaire n’eût été fait prisonnier par des pirates…

– Ce n’est pas admissible, répondit le reporter. Il est plus probable qu’un bâtiment américain ou européen a été entraîné dans ces parages, et que des passagers, voulant sauver, au moins, le nécessaire, ont préparé ainsi cette caisse et l’ont jetée à la mer.

– Est-ce votre avis, Monsieur Cyrus ? demanda Harbert.

– Oui, mon enfant, répondit l’ingénieur, cela a pu se passer ainsi. Il est possible qu’au moment, ou en prévision d’un naufrage, on ait réuni dans cette caisse divers objets de première utilité, pour les retrouver en quelque point de la côte…

– Même la boîte à photographie ! fit observer le marin d’un air assez incrédule.

– Quant à cet appareil, répondit Cyrus Smith, je n’en comprends pas bien l’utilité, et mieux eût valu pour nous, comme pour tous autres naufragés, un assortiment de vêtements plus complet ou des munitions plus abondantes !

– Mais n’y a-t-il sur ces instruments, sur ces outils, sur ces livres, aucune marque, aucune adresse, qui puisse nous en faire reconnaître la provenance ? » demanda Gédéon Spilett.

C’était à voir. Chaque objet fut donc attentivement examiné, principalement les livres, les instruments et les armes. Ni les armes, ni les instruments, contrairement à ce qui se fait d’habitude, ne portaient la marque du fabricant ; ils étaient, d’ailleurs, en parfait état et ne semblaient pas avoir servi. Même particularité pour les outils et les ustensiles ; tout était neuf, ce qui prouvait, en somme, que l’on n’avait pas pris ces objets, au hasard, pour les jeter dans cette caisse, mais, au contraire, que le choix de ces objets avait été médité et leur classement fait avec soin. C’était aussi ce qu’indiquait cette seconde enveloppe de métal qui les avait préservés de toute humidité et qui n’aurait pu être soudée dans un moment de hâte.

Quant aux dictionnaires des sciences naturelles et des idiomes polynésiens, tous deux étaient anglais, mais ils ne portaient aucun nom d’éditeur, ni aucune date de publication. De même pour la bible, imprimée en langue anglaise, in-quarto remarquable au point de vue typographique, et qui paraissait avoir été souvent feuilleté.

Quant à l’atlas, c’était un magnifique ouvrage, comprenant les cartes du monde entier et plusieurs planisphères dressés suivant la projection de Mercator, et dont la nomenclature était en français, – mais qui ne portait non plus ni date de publication, ni nom d’éditeur.

Il n’y avait donc, sur ces divers objets, aucun indice qui pût en indiquer la provenance, et rien, par conséquent, de nature à faire soupçonner la nationalité du navire qui avait dû récemment passer sur ces parages. Mais d’où que vînt cette caisse, elle faisait riches les colons de l’île Lincoln.

Jusqu’alors, en transformant les produits de la nature, ils avaient tout créé par eux-mêmes, et grâce à leur intelligence, ils s’étaient tirés d’affaire.

Mais ne semblait-il pas que la providence eût voulu les récompenser, en leur envoyant alors ces divers produits de l’industrie humaine ? Leurs remerciements s’élevèrent donc unanimement vers le ciel.

Are sens