Dix minutes avant seize heures, Nola et son père entraient dans le cinéma lorsque la Chevrolet Monte Carlo noire se parqua devant.
- Va déjà nous prendre des places, suggéra David Kellergan à sa fille, je m’occupe du pop-corn.
Nola pénétra dans la sal e à l’instant où Harry et Jenny entraient dans le cinéma.
- Va déjà prendre des places, suggéra Jenny à Harry, je passe rapidement aux toilettes.
Harry pénétra dans la salle et, dans la cohue des spectateurs, tomba nez à nez avec Nola.
Lorsqu’il la vit, il sentit son cœur exploser. Elle lui manquait tellement.
Lorsqu’elle le vit, el e sentit son cœur exploser. Elle devait lui parler : s’il était avec cette Jenny, il devait lui dire. Elle avait besoin de l’entendre.
- Harry, dit-elle, je…
- Nola…
À cet instant, Jenny surgit d’entre la foule. Nola, en la voyant, comprit qu’elle était venue avec Harry et s’enfuit hors de la salle.
- Tout va bien, Harry ? demanda Jenny qui n’avait pas eu le temps de voir Nola.
Tu as l’air étrange.
- Oui… Je… je reviens. Prends-nous des places. Je vais acheter du pop-corn.
- Oui ! Du pop-corn ! Demandes-en avec beaucoup de beurre.
Harry passa les portes battantes de la salle : il vit Nola traverser le hall principal et monter à la galerie du premier étage, fermée au public. Il grimpa les marches des escaliers quatre à quatre pour la rattraper.
L’étage était désert; il la rattrapa, lui saisit la main et la coinça contre un mur.
- Lâchez-moi, dit-elle, lâchez-moi ou je crie !
- Nola ! Nola, ne sois pas fâchée contre moi.
- Pourquoi m’évitez-vous ? Pourquoi ne venez-vous plus au Clark’s ?
- Je suis désolé…
- Vous ne me trouvez pas jolie, c’est ça ? Pourquoi ne m’aviez-vous pas dit que vous étiez fiancé à Jenny Quinn ?
- Quoi ? Je ne suis pas fiancé. Qui t’a dit ça ?
Elle eut un immense sourire de soulagement.
- Jenny et vous, vous n’êtes pas ensemble.
- Non ! Je te dis que non.
- Alors vous ne me trouvez pas laide ?
- Laide ? Mais enfin, Nola, tu es tellement belle.
- C’est vrai ? J’ai été si triste… Je pensais que vous ne vouliez pas de moi. J’ai même eu envie de me jeter par la fenêtre.
- Tu ne dois pas dire de choses pareilles.
- Alors dites-moi encore que je suis jolie…
- Je te trouve très jolie. Je regrette de t’avoir causé du chagrin.
Elle sourit encore. Toute cette histoire n’était qu’un quiproquo ! Il l’aimait. Ils s’aimaient ! Elle murmura :
- N’en parlons plus. Serrez-moi contre vous… Je vous trouve tellement brillant, si beau, si élégant.
- Je ne peux pas, Nola…
- Pourquoi ? Si vous me trouviez vraiment belle, vous ne me rejetteriez pas !
- Je te trouve très bel e. Mais tu es une enfant.
- Je ne suis pas une enfant !
- Nola… Toi et moi, c’est impossible.
- Pourquoi êtes-vous si méchant avec moi ? Je ne veux plus jamais vous parler !
- Nola, je…