"Unleash your creativity and unlock your potential with MsgBrains.Com - the innovative platform for nurturing your intellect." » Français Books » 🌚🌚"La Vie est facile, ne t'inquiĂšte pas" de Marie M. Martin-Lugand🌚🌚

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le voir avec ce bĂ©bĂ© dans les bras confirmait ce que je craignais au fond de moi, et qui m’empĂȘchait de me laisser aller avec lui.

– Je ne suis pas une femme pour toi


– Quel est le rapport ? me demanda-t-il doucement.

Je me détachai de lui.

– Si ça marche entre nous


DĂ©licatement, il me reprit contre lui, je me laissai faire.

– Je n’ai aucun doute là-dessus ! m’annonça-t-il en caressant ma joue.

– Je ne pourrai jamais t’offrir d’enfant. Je n’en veux plus
 La maman que j’étais est morte avec Clara.

– C’est ça qui te retient ?

– Un jour ou l’autre, tu voudras fonder une famille, je t’ai vu avec ce bĂ©bĂ©, tu as adorĂ© la prendre contre toi. Je m’en voudrais de te faire perdre ton temps, trouve une fille qui veut des


– Chut !

Il posa un doigt sur ma bouche, et me regarda dans les yeux.

– J’aime les enfants, c’est vrai, mais je les aime surtout chez les autres. Ce n’est pas un but dans ma vie.

Je suis convaincu qu’un couple peut se suffire Ă  lui-mĂȘme. C’est tout ce que j’attends d’une histoire entre nous, rien de plus, je te le promets. Les enfants, nous avons tout le temps pour y penser
 Nous pourrions tenter l’aventure et faire un bout de route ensemble, finit-il avec un sourire.

La vie pouvait ĂȘtre plus douce avec un homme tel que lui comme compagnon. Ses bras Ă©taient forts et protecteurs, son regard noisette doux et rieur Ă  la fois, son visage expressif. Je n’avais plus qu’un pas Ă  faire. J’approchai doucement mon visage du sien, et posai mes lĂšvres sur les siennes. Il resserra son Ă©treinte, j’entrouvris la bouche, notre baiser se fit plus profond, je m’accrochai Ă  son cou. Olivier finit par poser son front contre le mien. Il caressa ma joue, je fermai les yeux en souriant.

– Je donnerais n’importe quoi pour qu’ils disparaissent tous, Ă  cĂŽtĂ©, me dit-il tout bas.

– Et moi, donc !

– Si c’est trop dur, je te raccompagne chez toi.

– Non, je veux rester.

– Compte sur moi pour ne pas te laisser une seule seconde.

Nous échangeùmes un nouveau baiser, long, intense. Pourtant, il fallut nous contenir. Nous nous séparùmes de quelques centimÚtres, légÚrement à bout de souffle.

– On y retourne ? me demanda Olivier, une moue boudeuse aux lùvres.

– On n’a pas trop le choix.

Nous attrapĂąmes sur le plan de travail les plats pour le dĂźner – il nous fallait faire diversion. Avant d’ouvrir la porte, Olivier m’embrassa une derniĂšre fois. J’eus beau faire, je n’échappai pas Ă  l’interrogatoire visuel de FĂ©lix : il voyait que j’avais pleurĂ©, mais qu’il y avait autre chose aussi.

Quand il comprit, il ouvrit les yeux comme des billes, et m’envoya un clin d’Ɠil lubrique. Je passai tout le reste de la soirĂ©e aux cĂŽtĂ©s d’Olivier. Je pus rapidement me dĂ©tendre, car le bĂ©bĂ© fut couchĂ©, et on ne l’entendit pas broncher une seule fois. Lorsque nous sentions que la curiositĂ© Ă  notre Ă©gard retombait, nous arrivions toujours Ă  nous effleurer. Je survolais les conversations, ne pensant qu’à ce qui venait de se passer, impatiente de me retrouver seule avec Olivier.

Félix réussit à me coincer.

– Tu rentres dormir chez toi ?

– Je ne sais pas, mais ne m’attends pas pour partir.

– AllĂ©luia !

Tout le monde s’en alla. Sauf moi. DĂšs que nous fĂ»mes seuls, je fis les deux mĂštres qui me sĂ©paraient de lui et retrouvai ses lĂšvres en me collant contre son corps. Mes mains pouvaient enfin le dĂ©couvrir, les siennes se baladaient dĂ©jĂ  sur ma taille, dans mon dos.

– Je peux rester dormir ici ? murmurai-je contre sa bouche.

– Comment peux-tu me poser cette question ? me rĂ©pondit-il.

Sans m’éloigner de lui, je nous entraĂźnai vers sa chambre et son lit
 Ce ne fut pas un dĂ©sir brut qui m’anima en faisant l’amour avec lui ; j’avais soif de tendresse, de contact, de douceur. Olivier Ă©tait prĂ©cautionneux dans chacune de ses caresses, chaque baiser. Il prenait soin de moi ; il ne cherchait pas son plaisir, il ne voulait que le mien. Je sus que j’avais rencontrĂ© l’homme qu’il me fallait. En m’endormant un peu plus tard dans ses bras, je me dis que je n’étais plus la femme de Colin, j’étais juste Diane.

Le mois qui suivit, je redĂ©couvris la vie de couple. Nous nous voyions tous les jours, sauf le dimanche : hors de question de renoncer Ă  mon brunch avec FĂ©lix. Je dormais rĂ©guliĂšrement chez lui, le contraire, moins souvent. J’éprouvais encore certaines difficultĂ©s Ă  dĂ©voiler mon jardin secret. Il ne m’en tenait pas rigueur ; il me laissait toujours venir vers lui quand j’étais prĂȘte.

L’étĂ© Ă©tait lĂ , j’avais annoncĂ© Ă  Olivier que je ne comptais pas fermer. S’il fut déçu que l’on ne parte pas en vacances ensemble, il n’en montra rien. En cette soirĂ©e de dĂ©but juillet, nous prenions un verre en terrasse, lorsque je lui proposai une alternative.

– Nous pourrions nous faire un week-end prolongĂ© ?

– J’y avais pensĂ©, mais je me disais que tu n’avais peut-ĂȘtre pas envie de partir avec moi, en fait,

m’annonça-t-il avec un sourire en coin.

– Idiot !

Il rit avant de continuer :

Are sens

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